Vus en 2022
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40 titles
- DirectorMartha CoolidgeStarsLaura DernRobert DuvallDiane LaddA young woman who exudes sexuality battles temptation.Efficace mélodrame bourgeois, entre Douglas Sirk et Tennessee Williams, sur un ton à la "Stand By Me".
Reconstitution d'époque (vers 1934) avec mouvements de figurants peu réalistes. Film de scénario, de personnages, d'acteurs, qui a dû plaire à Hugues Dayez (c'est son genre.)
L'ensemble est trop calculé, poli.
L'emballage du flash-back est superfétatoire. Je n'y crois pas. Comment pourrait-on autant s'inquiéter pour une domestique qui a travaillé un an pour la famille, il y a 35 ans ? Même si le fils a vécu une première expérience sexuelle avec elle, le père devrait avoir classé cette affaire depuis longtemps.
Musique sirupeuse dégoulinante.
Avec Laura Dern et sa mère Diane Ladd. Deux ans plus tard, l'une jouera dans "Jurassic Park" et l'autre dans son mockbuster "Carnosaur" produit par Roger Corman. Elles avaient déjà joué ensemble un an plus tôt dans "Sailor et Lula" de David Lynch.
(À noter une scène de pédophilie, mais comme le pédophile est une femme, cela semble socialement admis.)
Découvert une copie belge en très bon état, dans la salle Ledoux, en janvier 2022.
8 - DirectorAlain ChabatStarsGérard DepardieuChristian ClavierJamel DebbouzeAsterix and Obelix go to Egypt to help architect Edifis who is building a palace for Cleopatra.Le consensus affirme qu'il s'agit du meilleur Astérix non-animé. Il n'y a pas Benoît Poelvoorde, ce que je craignais. Christian Clavier est relativement sobre. Bref, l'hystérie est évitée.
C'est réalisé par Alain Chabat et cela ressemble donc à une longue émission télévisée humoristique, en version de grand luxe. Le ton est parodique à la Nuls ou à la Inconnus. C'est souvent basé sur l'actualité française d'il y a vingt ans, donc cela n'a -déjà- pas très bien vieilli.
C'est aussi un film d'acteurs avec Gérard Depardieu qui semble bien s'amuser ; je suis certain que cet homme est charmant. Il y a aussi Dieudonné, avant son recyclage dans les assurances. Et Pierre Tchernia. Et Claude Risch, l'inoubliable incarnation du "Gros dégueulasse" de Reiser, ici malheureusement dans un rôle plus passe-partout. James Debouzze cabotine à fond, ce qui agace.
En fin de compte, c'est plutôt plaisant, mais je n'aurais pas envie de le revoir.
Découvert une copie belge d'époque, en très bon état, en janvier 2022 dans la salle Ledoux.
8 - DirectorAlain CavalierStarsJean RochefortCamille de CasabiancaArlette BonnardA man walks a length of railroad track, looking for his elderly mother whom he believes fell from the train at some point. He brings his daughter along.J'avais attrapé "Un étrange voyage" par hasard à la télévision, lorsque j'avais environ onze ans. J'étais vraiment entré dans le film, m'étais vraiment inquiété pour les personnages et avais été bouleversé. Ce n'est qu'au milieu des années 2000, grâce à Internet, que j'ai retrouvé de quoi il s'agissait.
Je l'ai (enfin) revu en janvier 2022 dans la salle Plateau.
Si l'œuvre, au casting irréprochable, à la photographie délicate de Jean-François Robin, à la mise en scène douce aux influences bressonniennes et contenant des touches post-soixantehuitardes, reste sympathique, elle n'est pas sans défaut :
1) Les deux voyageurs partent sans équipement, sinon deux petits sacs à dos. Jean Rochefort parcourt les talus, fourrés et fossés boueux en costume en velours. Sa chemise blanche reste toujours impeccable, même après plusieurs jours.
Une fouille de ce type est en réalité extrêmement laborieuse et fatigante. À la fin de la journée, le duo devrait être épuisé.
2) Le trajet est beaucoup trop long. À leur rythme, à seulement deux personnes, ce voyage prendrait des mois.
À un moment, ils franchissent un viaduc et décident de fouiller en-dessous. Seulement cette fouille prendrait plusieurs jours. Sans compter les dangers que cela représente, notamment pour des non-professionnels.
3) Manque d'organisation : Ils devraient réserver l'hôtel et prévoir tente et sacs de couchage si il n'y en a pas. Dormir à l'hôtel les oblige à chaque fois à un détour.
La première nuit, quand ils débarquent à l'hôtel sans se presser et qu'il reste heureusement une seule chambre, qu'auraient-ils fait si l'hôtel avait été complet ou si il n'y avait pas d'hôtel dans ce village éloigné ?
4) Jamais les autorités ne leur auraient accordé une telle autorisation. Que ce soit dans le tunnel ou à l'entrée du viaduc, le réalisateur montre la dangerosité de la situation. Mais les personnages franchissent quand même ces passages, ce qui n'a pas de sens.
5) Les déplacements, les hôtels, les restaurants, tout ça a un coût. Pourtant, le personnage semble provenir d'un milieu relativement modeste. Encore une fois, le cinéma montre un emploi artistique (restaurateur de tableau) qui rapporte beaucoup d'argent (atelier et logement à Paris, pension alimentaire, aisance générale.)
6) La conclusion arrive trop rapidement (compte-tenu de mon point 2), mais cela semble idéal pour un film d'une heure et demie.
En fait, cela aurait dû durer plus longtemps, voire beaucoup plus longtemps. Mais le scénario aurait été plus compliqué à écrire, surtout si il avait tenté de ne pas se répéter.
Alain Cavalier est un réalisateur surestimé.
Vu une copie d'époque très bien conservée, dans la salle Plateau, en janvier 2022.
8 - DirectorEster KrumbachováStarsJirina BohdalováVladimír MensíkLjuba HermanováShe (Jirina Bohdalová) is approximately forty-years old, intelligent and attractive, but, unfortunately, lonesome as one could be. She handles her life quite well, but whenever nostalgia falls upon her, she begins to long for a man. Thus she is happy when an engineer named Bohous Cert [Devil] (Vladimír Mensík), a friend from her youth, whom she still recalls being as slim as a maiden, rings her up and talks to her in a coaxing voice. She invites him to dinner, which she prepares with the greatest care, and also pays a lot of attention to her looks. But, after all those years, Engineer Cert when he arrives is far from slim, and is even rather dilapidated. He gulps his food with constant smacking and slurping, and eats everything out of the fridge. His behavior is rude, even arrogant - but, see, this is a Man and She gladly forgives him everything.Lourde charge féministe buñuelienne de la nouvelle vague tchécoslovaque, qui anticipe "La grande bouffe" (1973) de Marco Ferreri.
C'est surréaliste, théâtral (théâtre de l'absurde) et bavard.
Il n'y avait peut-être pas matière à un long métrage, d'où une impression de passages peu clairs ou inutiles comme les parties chez la tireuse de cartes ou au concert.
Il s'agit de l'unique film réalisé par la figure de la nouvelle vague tchécoslovaque, la scénariste des chefs-d'œuvre "La fête et les invités" et "Les petites marguerites" en 1966, "Le marteau des sorcières" et "Valérie au pays des merveilles" en 1970, costumière ("Ikarie XB 1" en 1963 et "Les petites marguerites" en 1966) et conceptrice des décors ("La petite sirène" en 1976) Ester Krumbachová (épouse entre 1963 et 1968 de Jan Němec, le réalisateur de "La fête et les invités" en 1966.)
Ester Krumbachová remplace ici à la réalisation son ex-mari, banni pour son implication dans le printemps de Prague.
"Le meurtre de l'ingénieur Diable" ne vaut pas "Les petites marguerites" (1966) de Věra Chytilová, ou mon préféré du lot "Le marteau des sorcières" (1970) d'Otakar Vávra.
Vu une copie belge d'époque en très bon état, dans la salle Plateau, en février 2022.
8 - DirectorJackie RaynalStarsJackie RaynalFrancisco ViaderOscarAs part of the Zanzibar group of independent French filmmakers starting in 1968, movies mostly in black and white and often silent, this is a woman's experimental assemblage of sequence shots and repeated actions, provocative, and daringly feminist for its time.Inspirée par Philippe Garrel, notamment "Le révélateur" réalisé quelques mois plus tôt, il s'agit d'une œuvre hermétique qui a clairement influencé Chantal Akerman ("L'enfant aimé ou Je joue à être une femme mariée" en 1971, "Je, tu, il, elle" en 1974 etc.) et Birgit Hein ("Die unheimliche Frauen" en 1992, film où la cinéaste urine devant la caméra, comme Jackie Raynal dans "Deux fois". Le pipi, indéniable preuve de modernité, semble être une obsession des cinéastes féministes.)
"Deux fois" a été tourné en 35mm (ce qui était rarissime pour un film expérimental, réalisés généralement en 16mm) grâce au financement de la riche héritière Sylvina Boissonnas, mais il a été projeté en février 2022 dans la salle Ledoux en copie numérisée par la Cinémathèque de Toulouse. Étant donné que la photographie est le principal, voire unique intérêt du produit, il est dommage de ne pas le découvrir dans son éclat original.
La cinéaste présente était satisfaite de la « restauration ». A-t-elle perdu ses capacités de discernement à cause de la vieillesse ou, au fond, comme beaucoup d'autres, elle était seulement au bon endroit et au bon moment ?
Cette expérimentation, liée à une époque, est devenue en 2022 un prétexte de socialisation pour les woke, ces bourgeois qui se prétendent « progressistes » en discriminant positivement les femmes, les gens de l'alphabet (comme les pousse-crottes) et les « racisés » (selon leur vocabulaire), sans considérer le capital de leur héritage, pourtant essentiel (en réalité, la gauche caviar aide, finance les loisirs des privilégiés rentiers, avec les impôts et taxes du travailleur). Ces fils à papa s'estiment ainsi à la pointe du progrès social. Leur idéal est la cinéaste Lizzie Borden, une Noire lesbienne ; comment faire mieux (être juive ?) ; ça c'est du marketing pointu ! Jackpot ! Cela ouvre toutes les portes.
7 - DirectorBertrand TavernierStarsPhilippe NoiretIsabelle HuppertStéphane AudranA pathetic police chief, humiliated by everyone around him, suddenly wants a clean slate in life - and resorts to drastic means to do so.Une des plus réjouissantes œuvres de Bertrand Tavernier, sans doute son meilleur film. Cela ressemble à du Mocky réussi.
Il s'agit d'un film d'acteurs, surtout Philippe Noiret et Jean-Pierre Marielle, mais aussi Isabelle Huppert encore jeune, Stéphane Audran, un grotesque Eddy Mitchell (dans son premier rôle), Guy Marchand et Gérard Hernandez.
C'est aussi un film de solide scénario (de Jean Aurenche), une adaptation d'un roman noir (de Jim Thompson qui a été scénariste pour Stanley Kubrick) au ton de sombre comédie. Les dialogues sont particulièrement travaillés, ambigus.
C'est joliment filmé dans la campagne sénégalaise, par Pierre-William Glenn.
Le principal défaut est que l'attirance du personnage de Huppert pour celui de Noiret dès avant le début n'est pas expliquée et, en conséquence, paraît artificielle.
Vu à la télévision au milieu des années '80 (et n'avais évidemment pas tout compris), revu une copie d'époque très très bien conservée, en mars 2022, dans la salle Plateau.
(Attention : j'ai régulièrement confondu "Coup de torchon" avec notamment "L'Africain" de Philippe de Broca en 1983, "Le sauvage" de Jean-Paul Rappeneau en 1975 - que j'ai noté "7" - ou encore "Le léopard" produit par l'épouse de Broca en 1984.)
petit 9 - DirectorDaniel HallerStarsSandra DeeDean StockwellEd BegleyWilbur Whateley travels to the Arkham Miskatonic University to borrow the legendary Necronomicon. But, little does anyone know, Whateley isn't quite human...Produit suite au succès de "Rosemary's Baby" (1968) et ayant ouvert la voie à "The Wicker Man" (1973).
Il s'agit d'un exceptionnel travail d'artisanat avec des lumières colorées à la Mario Bava, par le
Il y a des effets psychédéliques colorés, expérimentation novatrice à l'époque, qui s'intègre parfaitement. J'ai eu la grande chance de découvrir "Dunwich Horror" en copie 35mm dans un état parfait ; en mars 2022 au Nova, malheureusement sans sous-titre, mais cela reste globalement compréhensible. - DirectorStuart GordonStarsJeffrey CombsBarbara CramptonTed SorelA group of scientists have developed the Resonator, a machine which allows whoever is within range to see beyond normal perceptible reality. But when the experiment succeeds, they are immediately attacked by terrible life forms.Contemporain de "La mouche" (qui était sorti deux mois plus tôt), "From Beyond" c'est David Cronenberg qui met en scène H. P. Lovecraft.
Je l'avais découvert en VHS vers 1987. Il m'avait vraiment impressionné, à tel point que, pendant des années, je m'en suis inspiré pour des dessins. Je redoutais donc de le revoir 35 ans plus tard, mais suis heureusement surpris, même si le scénario du dernier tiers aurait pu être plus travaillé.
C'est tourné en studio à Rome, mais situé en Amérique.
L'étalonnage original est à dominante gris-bleu pâle, mais plus éclatant que le devenu très commun étalonnage numérique gris-bleu pâle. Avec notamment, en contraste, des lumières roses.
Les effets spéciaux et maquillages, à l'indéniable authenticité, sont un sommet de la catégorie.
Vu une copie d'époque en excellent état, seulement sous-titrée en français (copie française ?) en mars 2022 dans la salle Ledoux.
petit 10. - DirectorStuart GordonStarsEzra GoddenFrancisco RabalRaquel MeroñoA boating accident runs a young man and woman ashore in a decrepit Spanish fishing town which they discover is in the grips of an ancient sea god and its monstrous half human offspring.Décevante nouvelle adaptation de H. P. Lovecraft par Stuart Gordon.
C'est tourné et situé en Espagne.
L'argument est proche de celui de "The Wicker Man", mais le scénario a plusieurs problèmes, comme un personnage principal tête à claque. Son couple est sensé représenter la normalité à laquelle s'identifier, mais ces personnages sont globalement antipathiques. De plus, c'est longtemps lent, laborieux et relativement prévisible.
Il y a de la torture gore efficace, qui mérite le coup d'œil, dans le dernier tiers.
De surcroît, c'est kitsch comme les affiches.
Visuellement, "Dagon" n'a pas la texture de "From Beyond" mais est beaucoup plus quelconque.
Les effets spéciaux sont du numérique bon marché, sans charme.
Découvert en mars 2022 au Nova une copie numérique terne, au sous-titrage rouge trop petit et qui défile trop vite, peut-être une traduction parfois médiocre.
7 - DirectorChristophe GansShûsuke KanekoBrian YuznaStarsJeffrey CombsTony AzitoJuan FernándezLovecraft visualizes 3 stories in Necronomicon: The Drowned, The Cold and Whispers, about bringing a dead wife and child back to life, extending life and aliens.Film à trois sketches.
J'ai découvert en mars 2022 dans la salle Ledoux une copie d'époque des Pays-Bas (cinémathèque privée) en bon état (deux ou trois sautes) malheureusement sous-titrée seulement en néerlandais.
En conséquence, je me suis ennuyé devant les deux premiers sketches que j'ai trouvé trop bavards et trop "classiques", mais le dernier, signé par le producteur Brian Yuzna, en met plein la vue avec un plaisir visiblement jubilatoire. En outre, les effets spéciaux et maquillages sont de grande qualité, un savoir-faire qui s'est perdu peu d'années plus tard. Donc une des dernières pépites du cinéma d'horreur sans humour des années '80. Il y a quelques déjà quelques effets numériques, mais utilisés avec parcimonie et qui ne remplacent pas encore le matériel concret qui a l'avantage d'un aspect réellement viscéral.
Le sketch final et l'absence de sous-titre m'incitent à noter 8+1 = 9 - DirectorRobbe De HertStarsMichael PasBabette van VeenHilde HeijnenA group of teenagers, unprepared for their final exams due to their indulgence in more pleasurable pursuits, barricade themselves in their school and challenge their despised and sadistic headmaster.Variation anversoise et autobiographique de "Américan Graffiti" (1973) de George Lucas. Ou de sa matrice "The Last Picture Show"/"La dernière séance" (1971) de Peter Bogdanovich.
Dans la même veine, Jan Bucquoy réussira beaucoup mieux "La vie sexuelle des Belges" cinq ans plus tard.
Les deux narrations principales (celle concernant les affaires de cœur du personnage principal et l'autre concernant le proviseur autoritaire) sont convenues et relativement maladroites.
Néanmoins, "Blueberry Hill" est le seul film dans lequel le regretté (mort beaucoup trop jeune) Ronny Coutteure donne la réplique à Myriam Mézières (actrice chez Paul Vecchiali et Alain Tanner), improbable rencontre lors d'une scène absolument hilarante. Elle joue un enseignante de français et est doublée pour les dialogues en néerlandais.
C'est coproduit par la RTBF ce qui nous permet de retrouver deux gloires de la télévision de mon enfance : Bernard Faure, alias Mr. Zygo, dans le rôle du curé en chef d'une école catholique. Et, dans un trop petit rôle (son dernier malheureusement), Paule Herreman.
Il y a eu une suite, en 1995, avec le même personnel, mais sans les quatres acteurs cités plus haut : "Brylcream Boulevard".
Vu à la télévision vers 1990 et revu dans la salle Plateau en mars 2022 une copie d'époque, avec quelques petites griffes datant de son exploitation. Il n'y a pas besoin de restauration, pourtant mon petit doigt me dit que bientôt la Cinématok va numériser le négatif (perdant ainsi l'étalonnage d'origine) et prétendre qu'il s'agit d'une « restauration ». Et les imbéciles vont gober, comme d'habitude.
7 - DirectorJoseph L. MankiewiczStarsRichard WidmarkLinda DarnellStephen McNallyTwo hoodlum brothers are brought into a hospital for gunshot wounds, and when one of them dies the other accuses their black doctor of murder.Fiction militante antiraciste avec très gentils Noirs et très méchants Blancs, surtout les pauvres (les Blancs moins pauvres sont gentils aussi, voire bienveillants. Mais les Noirs pauvres sont aussi gentils, même s'ils sont pauvres, ils prennent la vie du bon côté... La solution, appliquée depuis, est le grand remplacement des Blancs pauvres par des allochtones pauvres heureux d'engraisser les Blancs rentiers/« artistes » ou « poètes », notamment les juifs comme Joseph L. Mankiewicz.)
Ce manichéisme est unique dans la carrière du réalisateur.
Bavard, fastidieux, c'est lourdement démonstratif.
Richard Widmark surjoue face à Sidney Poitier dans son premier rôle, trop exemplaire.
Le rythme est monotone.
En tout cas, "La porte s'ouvre" (dont le titre original "No Way Out" dit le contraire), charge sans finesse, ne fait pas partie des meilleures œuvres de Joseph L. Mankiewicz. C'est très mineur. Ne mérite pas la note actuelle sur l'IMDb de 7,4/10.
Dans la même catégorie, "The Intruder" (1962) de Roger Corman est largement supérieur.
Vu une copie française (sous-titrée seulement en français) d'époque, ou plus probablement de la resortie de 2005, en très bon état dans la salle Ledoux en mars 2022.
6 - DirectorKrzysztof ZanussiStarsMaja KomorowskaScott WilsonHanna SkarzankaIn the aftermath of World War II, an American soldier falls in love with a Polish woman, and offers his help of leaving the country. But the circumstances turns out otherwise.Il est d'abord à noter que le titre n'a aucun rapport avec le film.
"L'année du soleil calme" est un mélodrame typiquement catholique polonais (mais attention, il ne s'agit pas de la nouvelle vague polonaise des sixties !) avec sacrifices, calvaires, « amour » idéalisé hyper naïf d'adolescents, ici transféré chez un couple de quadragénaires. Toutes les grosses ficelles sont lourdement utilisées.
On tire tellement sur la corde sensible qu'elle se rompt.
Il y a même une ellipse manipulatrice à la fin du film (quelle explication lui a-t-elle donné quand elle n'est pas allée le rejoindre ; pourquoi lui envoie-t-il encore de l'argent 18 ans plus tard ; que fait-elle dans un monastère ?)
Non, ce n'est pas une subtilité, mais une facilité.
C'est techniquement bien fait, avec notamment une lumière vermeerienne (et aux influences de Rembrandt) et des extérieurs désolés, pluvieux, sordides et ravagés. Le chef op est Slawomir Idziak qui photographiera plusieurs Kieslowski dont "Trois couleurs : Bleu", neuf ans plus tard.
Vu une copie belge d'époque en très bon état en avril 2022 dans la salle Plateau.
6 - DirectorNa Hong-jinStarsKim Yoon-seokHa Jung-wooSeo Yeong-hieA disgraced ex-policeman who runs a small ring of prostitutes finds himself in a race against time when one of his women goes missing.Sanglant et glauque thriller dans la lignée de "Se7en" (1995), avec une touche mélodramatique.
Quelques relatives invraisemblances ou facilités de scénario m'ont un peu gêné (moins que dans "Se7en" et son coupable identifié car il s'est renseigné à la bibliothèque sur les péchés soi-disant « capitaux »), mais j'ai surtout été surpris de suivre sans effort une narration fluide, pas du tout compliquée comme je le craignais.
Vu en avril 2022 dans la salle Ledoux une copie d'époque à l'image très bien conservée, mais avec un problème de son (je pense que certains bords de bobines ont été écrasés.)
9 - DirectorJean de LimurStarsMarie BellHenri RollanJean WormsThe eponymous garçonne or flapper is Monique Lerbier, an emancipated French woman who leaves home to escape a marriage of convenience to a man she does not love which her parents have forced on her. She then falls into all sorts of carnal temptations and artificial pleasures previously unknown to her. These include her being seduced into a lesbian love affair by a chanteuse.La Cinematok royale a projeté, dans la salle Plateau, en avril 2022 "La garçonne" dans sa version censurée à sa sortie par le parquet d'Anvers, qui aurait, semble-t-il, supprimé les parties lesbiennes. Et de fumerie d'opium.
Ainsi amputée de 29 minutes, on passe trop rapidement du coq à l'âne, de prétendant en fiancé, en amant, en maîtresse etc. La personnage principale est heureuse dans son couple, puis malheureuse seulement deux minutes plus tard. Souvent femme varie, mais cela semble artificiel.
Le ton de la mise en scène élégante rappelle celles de Sacha Guitry et anticipe "Les dames du bois de Boulogne" (1945) de Robert Bresson.
Il s'agit de la deuxième adaptation d'un roman porte-drapeau des féministes (le sujet est une bourgeoise qui s'« émancipe » et tient à son indépendance.)
Armand Du Plessy, le plus important cinéaste belge de la première moitié des années 1920, avait déjà adapté la même œuvre sulfureuse treize ans plus tôt.
"La garçonne" a surtout le mérite de ne pas nier les classes sociales, alors qu'aujourd'hui, dans le régime libéral-libertaire, la bourgeoisie prétend que « chacun a sa chance » dans le but de culpabiliser le fauché qui, en réalité, n'avait pas la moindre chance, dès le départ, même si il est le plus méritant. Le plus méritant que les médiocres bien nés, en réalité des parasites sociaux, qualifient donc de « raté ». Le bourgeois n'a aucun scrupule à humilier l'infortuné qu'elle exploite.
En tenant compte de la copie mutilée, je note "9". - DirectorSidney PoitierStarsGene WilderGilda RadnerKathleen QuinlanCompletely innocent man, Michael Jordon, is drawn into a web of government secrets when a girl carrying a mysterious package gets into a taxi with him. When she's later murdered, Michael becomes the chief suspect and goes on the run.Parodie, à la Mel Brooks, de thriller hitchcockien de type "La mort aux trousses" qui lui-même jouait avec les limites de la parodie.
"Hanky Panky : La folie aux trousses" n'est ni satisfaisant en tant que thriller, ni en tant que parodie (on rit une fois et sourit deux fois.)
En outre, c'est mou et la fin tombe à plat.
Quelques vues exceptionnelles du Grand Canyon depuis un avion.
J'ignore pourquoi Sidney Poitier a dirigé ça.
Vu une copie belge d'époque dans la salle Plateau en mai 2022.
4 - DirectorSidney PoitierStarsJohn Scott CloughDon FranklinTamara MarkEight small-town teens travel to New York City for a one-in-a-million shot at stardom in a national dance competition.Plus navet que nanar, cet ultra-prévisible produit de propagande reaganienne bien puante, surjoué par des acteurs cinq ans trop vieux, platement mis en scène, est bien nommé "Fast Forward" car ne sont à sauver que quelques occasionnelles chorégraphies à la Michael Jackson (musique par Quincy Jones). Et une photographie de Matthew F. Leonetti ("Poltergeist", "Commando" etc.) aux lumières correctes.
Dans cette catégorie, les trois avec John Travolta, même "Staying Alive" (1983), sont très largement préférables.
"Beat Street" et les "Breakin'" sont également supérieurs.
À noter, pour l'aspect sociologique, qu'ici le réalisateur est Noir. Donc la plupart des danseurs sont Noirs. Mais les personnages principaux sont quand même Blancs.
"Fast Forward" semble n'être jamais sorti en France.
Vu une copie belge d'époque très bien conservée, en mai 2022 dans la salle Plateau.
3 - DirectorWilliam A. WellmanStarsCarole LombardFredric MarchCharles WinningerAn eccentric woman learns she is not dying of radium poisoning as earlier assumed, but when she meets a reporter looking for a story, she feigns sickness again for her own profit.Cette screwball comedy est à signaler pour ses décors art déco en Technicolor, ce qui n'est pas courant (On est habitué aux décors art déco en noir et blanc). En outre, c'est la première screwball comedy en Technicolor. Et le seul film en Technicolor avec Carole Lombard.
Pour le reste, si la mise en scène est plutôt élégante, ce produit daté ne dépasse pas la moyenne du genre.
Découvert une belle copie belge plus récente que le film (vu les sous-titres : années '80 ?) dans la salle Ledoux en mai 2022.
"La joyeuse suicidée" étant tombé dans le domaine public, les copies généralement diffusées sont de mauvaise qualité. Sauf à la Cinémathèque royale de Belgique. Qui pourrait numériser et diffuser son exceptionnelle copie.
(Remake en 1954 avec Jerry Lewis et Dean Martin sous le titre "Living It Up"/"C'est pas une vie, Jerry !".)
8 - DirectorJean-Marie PoiréStarsChristian ClavierJean RenoValérie LemercierA medieval knight and his servant ask a familiar wizard to move them back in time to prevent father-in-law's accidentally killing. Instead, they fly away to the 20th century.Revu 29 ans plus tard ce "Retour vers le futur" moyenâgeux que j'avais découvert dès sa sortie à Namur, juste avant qu'il ne devienne un phénomène de société.
C'est réalisé par Jean-Marie Poiré ("Le Père-Noël est une ordure" en 1982 bien sûr, mais il avait déjà assisté en 1967 Édouard Molinaro sur "Oscar", un des meilleurs Louis de Funès, et co-scénarisé les "Septième compagnie" au milieu des années '70, que je n'ai hélas pas revus depuis mon enfance. La Cinémathèque royale ne les programme jamais, puisque les Flamands ne connaissent pas. Poiré a aussi dialogué "Pas de problème !", une des meilleures comédies de Georges Lautner.)
Il y a des passages dynamiques, notamment le début qui contient même du gore, ce qui surprend aujourd'hui dans une comédie destinée au large public. La norme a fortement évolué vers l'aseptisation et de moins en moins de libertés.
Il est à noter que suffisamment de moyens ont été investis, notamment au niveau des décors. Le film est à regarder au cinéma car le rapport de l'écran est large (2.35), comme un western spaghetti.
Le acteurs sont bien dirigés. Christian Clavier n'en fait presque pas trop. Le personnage joué par Anne-Marie Chazel, caricatural, rappelle trop "Zézette" dans "Le Père-Noël". Jean Reno, jeune, est parfait, mais c'est son duo avec Valérie Lemercier, qui provoque les meilleurs ressorts comiques. Il est regrettable que certaines situations n'aient pas été encore mieux exploitées. L'actrice a remporté le « César du second rôle féminin », amplement mérité, pourtant il s'agit du premier rôle féminin.
Nombreux placements de produit. C'est le film qui a décomplexé cet usage en Europe.
Il y a eu une première suite sortie cinq ans plus tard, sans Valérie Lemercier (qui a noblement décliné l'invitation), remplacée par l'humoriste Muriel Robin. Je pensais l'avoir vue, mais en fait je me trompais ; je n'ai vu que le premier. Il y a eu ensuite en 2001 un remake américain et en 2016 une seconde suite tardive (semblant aussi mauvaise que le troisième "Bronzés") tournée entre autres dans le musée XVIIIème de Namur, dont mon cokoteur namurois est devenu directeur, comme il en avait l'ambition déjà à l'époque. Alors qu'il ne s'intéressait pas au cinéma, il était très enthousiaste concernant "Les visiteurs". Je lui avais dit qu'il ressemblait au personnage joué par Clavier, un parvenu snob, vulgaire et creux comme lui, ce qui l'avait vexé au point de ne plus jamais m'adresser la parole. Il a donc fièrement accueilli l'équipe du troisième film. Devenu directeur de tous les musées de la Ville de Namur, il porte aujourd'hui du cachemire et de la soie (ou de la fausse ?) lors de ses apparitions à la télévision régionale (Canal C, renommée "Boukè" en 2021). Il ressemble encore à Christian Clavier. En Belgique, les médiocres sont considérés comme des rois. Ce qui attire, surtout à Bruxelles et particulièrement dans les milieux artistiques, une concentration d'arrivistes de tous les peuples (Allemagne, Maroc, Suisse, France, Juifs etc.) qui s'accaparent, avec opportunisme, les emplois subventionnés financés par le travailleur wallon.
Redécouvert une copie belge d'époque, en bon état (une saute importante), dans la salle Ledoux en mai 2022.
9 - DirectorMichael Caton-JonesStarsBruce WillisRichard GereSidney PoitierAn imprisoned I.R.A. fighter is freed to help stop a brutal, seemingly "faceless" assassin from completing his next job.Invraisemblable blockbuster plutôt plaisant qui vaut surtout par son casting étoilé (Bruce Willis, Richard Gere, Sidney Poitier, Diane Venora et Mathilda May) et quelques scènes d'action efficaces.
Malheureusement, le scénario est trop mécanique, voire idiot, ridicule (plutôt que d'être discret, le meilleur super-tueur à gage du monde fait tout pour attirer l'attention des autorités et semer des indices qui conduisent à lui). À ce sujet, il faut lire la critique de Roger Ebert qui, une fois n'est pas coutume, est pertinente et amusante. Le spectateur ne croit pas aux personnages improbables et il a alors l'impression que la narration traîne parfois en longueur.
Donne surtout envie de revoir l'original (que j'avais noté "9") de Fred Zinnemann : "The Day of the Jackal" (1973).
Découvert dans la salle Ledoux une copie belge d'époque à l'état neuf (aucune trace de projection) en mai 2022.
7 (J'ai certainement ajouté un point pour les choix musicaux : notamment Primal Scream, Fatboy Slim, Black Grape, LTJ Bukem et surtout Massive Attack.) - DirectorArturo RipsteinStarsClaudio BrookRita MacedoArturo BeristáinThe story of a disciplined and sexually driven man who keeps his family isolated in his home for years to protect them from the "evil nature" of human beings while inventing (with his wife) rat poison.Par un Mexicain ancien assistant de Buñuel, du Buñuel de la période mexicaine ("Le grand noceur", "Don Quintin l'amer", "Tourments"/"Él", "La vie criminelle d'Archibald de la Cruz", "L'ange exterminateur") dix ans plus tard, ici en couleurs (du style de la Hammer ou, dans une certaine mesure, de Mario Bava), à l'époque où le cinéma de Buñuel, en France, avait encore évolué.
Comme si Buñuel était resté au Mexique...
Découvert une copie belge d'époque (mi '70 ?) en très bon état, aux couleurs chatoyantes très bien conservées, dans la salle Plateau, en juin 2022.
Je suis tombé sur des captures d'écran de numérisations et je constate tristement que les couleurs ont malheureusement subi un nouvel étalonnage, sont devenues ternes et mornes, sans éclat, ce qui est vraiment dommage car "La château de la pureté" bénéficie d'une grande qualité picturale.
Court article dans l'ensemble intéressant sur le sujet, même si des éléments devraient être précisés ou complétés : https://www.radiofrance.fr/franceculture/pourquoi-les-couleurs-ont-elles-disparu-au-cinema-1472352
9 (considérant son manque d'originalité, mais aussi paradoxalement son originalité puisqu'il s'agit d'un Buñuel mexicain en couleurs, alors que les Buñuel mexicains typiques sont en noir et blanc. Ce qui fait penser au remake controversé de "Psycho" par Gus Van Sant...)
À noter par ailleurs que je n'ai vu qu'un seul autre film d'Arturo Ripstein, cinéaste mexicain le plus respecté : "Así es la vida..." (2000), adaptation de "Médée" dans le Mexico contemporain, que j'avais notée "10". - DirectorNelly KaplanStarsBernadette LafontGeorges GéretHenri CzarniakAn oppressed and exploited young woman (Marie) begins charging for her sexual favors and completely disrupts the smug patriarchal capitalist society of the village of Tellier.Cette jubilatoire féroce satire sociale, entre Buñuel ("Belle de jour" est cité) et Mocky, charge contre l'hypocrisie, annonce clairement "Mais ne nous délivrez pas du mal" (1971) de Joël Séria.
Dommage que Bernadette Lafont n'est pas totalement crédible dans son rôle de misérable bohémienne isolée dans la campagne glauque. Il s'agit d'une petite erreur de casting, même si son jeu est irréprochable. Elle est trop éduquée, expérimentée et surtout tout simplement trop connue.
Remarquable brochette de seconds rôles (Michel Constantin à contre-courant, Julien Guiomar, Georges Géret, Jacques Marin, Francis Lax et Louis Malle !)
Musique et paroles de Georges Moustaki, chantées par Barbara.
Après l'avoir redécouvert vers 2019 dans la salle Ledoux en DCP, je l'ai revu au même endroit en juin 2022 en 35mm d'époque (sans sous-titre) et ai constaté que la pellicule d'origine (peut-être pas de la première qualité, donnant même l'impression de 16mm gonflé) présente un grain assez épais et même un léger flou général, alors que la « restauration » abusive a ajouté une netteté qui n'existait donc pas. De surcroît, le son était plus "organique", "artisanal", avec même une scène où il est difficile de comprendre les dialogues. La numérisation a également amélioré, aseptisé, ces défauts.
J'aimerais beaucoup enfin découvrir les autres films de Nelly Kaplan, qui ne sont jamais montrés.
gros 9 - DirectorChristophe GansStarsJulie CondraKevan OhtsjiMark DacascosA woman sees an assassin outside San Francisco killing yakuza men and later in Vancouver. She's been told that he leaves no witness. Will she be his next victim or...?Découvert tardivement une copie belge très bien conservée, en juin 2022 dans la salle Ledoux.
Cette adaptation de manga est très influencée par le cinéma de Hong Kong (John Woo, sorcière et magie) et Sam Peckinpah.
Malheureusement, c'est plein de maladresses comme une narration basique, mais confuse (acteurs qui se ressemblent, trahisons, flashback, une attention disproportionnée est exigée ...), d'énormes invraisemblances, des personnages sans la moindre épaisseur et une éreintante lenteur générale, encore renforcée par un abus d'usage du ralenti pendant les scènes d'action.
Dès le début, cela n'a aucun sens car si le Freeman élimine tous les témoins, pourquoi ne le fait-il pas directement à San Francisco (que par ailleurs on ne voit même pas), plutôt que de cacher des armes en passant la frontière du Canada pour tuer le témoin qu'il avait pourtant la possibilité de tuer directement ???
Le feu d'artifice du climax, qui dans une certaine mesure annonce "Kill Bill" (2003), a fait passer ma note de "6" à "7". - DirectorNadine TrintignantStarsPhilippe NoiretClaudia CardinaleFanny ArdantEdouard is patriarch of a large family: his second wife, Jeanne, has just had a baby and finally had enough of his philandering. His eldest daughter, Dino, lives with Paul, a playwright: theirs is a passionate relationship dogged by the dissatisfactions of daily life. Another daughter Sidonie comes into adulthood in love with Jude, both are musicians, except that she has a phobia about performing in public. After Jeanne throws Edouard out, the film jumps ahead seven years to pick up the resolution of these three relationships, brought to a crisis by Edouard's sudden illness. Can Sidonie play in public, can Paul and Dino live together, will mama and papa reconcile?Je m'étais souvent demandé pourquoi je n'avais jamais entendu parler, ni vu un film de la fameuse Nadine Trintignant qui s'est faite connaître lors de la mort de sa fille. J'ai maintenant la réponse : c'est très mauvais et donc oublié.
Cela a mal vieilli et on a l'impression de regarder un produit datant d'une décennie plus tôt.
"L'été prochain" est du sous-Sautet à la sauce Lelouch, avec une pointe de préoccupations féminines.
Ça déborde de clichés, lieux communs et conversations banales déjà vues revues cent fois (mieux) ailleurs.
Tout est souligné par d'écrasants violons.
Les personnages vivent d'improbables métiers précaires du secteur culturel (pianiste, décoratrice, théâtreux dans une petite ville de montagne !) qui pourtant leur permettent de mener un train de vie très confortable, mais pas de partir en vacances à dix aux USA (d'où le titre : la promesse de l'Amérique l'été prochain). Propagande involontaire ? S'agit-il de prétendre qu'un artiste vit si bien en France ? Alors, pourquoi Xavier Dupont de Ligonnès n'a-t-il pas eu l'idée, pour résoudre ses soucis financiers, de mettre en scène sa vie de couple comme le personnage joué par Jean-Louis Trintignant ?
Voir des grappes de spectateurs sortir d'un théâtre d'une ville perdue dans les montagnes est embarrassant. Il y a aussi un bal de village trop artificiel où les élégants acteurs sont entourés de campagnards.
Claudia Cardinale quitte son mari et se retrouve seule avec six enfants, mais cela ne pose aucun problème. Une grande maison avec immense jardin et vue est prêtée à la famille quand Noiret doit rester à Nice. Quelle chance ! Font-ils partie de la franc-maçonnerie comme la bouddhiste Hadja Lahbib ? Cela ne m'est jamais arrivé. Pourtant, je me contenterais d'un studio sans vue à Blankenberge, voire Middelkerke. Bien que je préférerais Bray-Dunes afin d'éviter le territoire ennemi.
On a aussi une impression de téléfilm de ces années-là, mais un téléfilm de très grand luxe car c'est joliment filmé, notamment les paysages, par le grand William Lubtchansky, qui a comme assistante Caroline Champetier.
L'autre élément du film à sauver est l'hilarant Hubert Deschamps ("Les sous-doués"), malheureusement dans un trop petit rôle.
Vu une copie française (de la Cinémathèque de Toulouse ?) en juillet 2022 dans la salle Ledoux.
Je me demandais quelle mouche a piqué les fonctionnaires de la cinematok royale pour aller dénicher cette vieillerie poussiéreuse. Et Google m'apprend que c'est sorti en DVD et Blu-ray en juin 2021. Voilà leur source d'inspiration.
4 - DirectorSteven SoderberghStarsGeorge ClooneyJennifer LopezVing RhamesA career bank robber breaks out of jail, and shares a moment of mutual attraction with a U.S. Marshal he has kidnapped.Le premier film de studio réalisé par Soderbergh est du sous-Tarantino en encore plus bavard, avec d'incessants aller-retours confus entre le passé et présent. On pense aussi aux frères Cohen.
Il y a néanmoins une amusante affaire d'attirance animale entre Jennifer Lopez (à son avantage, sans doute dans son meilleur rôle) et George Clooney, cabotin. La narration aurait dû se concentrer sur ce désir sexuel entre une policière et un braqueur. Et être plus chronologique, moins inutilement alambiquée, au détriment de la fluidité. Les nombreuses longueurs sont rendues plus visibles par le fatigant montage en puzzle.
La bande originale de David Holmes enrobe élégamment.
Annonce "Ocean's Eleven" (2001), œuvre la plus populaire du cinéaste.
Le grand mérite de "Hors d'atteinte" est d'avoir rendu momentanément très attirante cette détestable Jennifer Lopez qui, comme Catherine Zeta-Jones (elles sont interchangeables), a servi de modèle à la plupart des « assistantes sociales » (outils des Loges et leurs alliés cosmopolites pour remplacer le prolétariat autochtone, devenu trop éduqué, par un nouveau, allochtone et raciste anti-Blancs) issues de pays latins, ayant été incapables de suivre des études plus exigeantes.
Vu une copie belge très bien conservée dans la salle Ledoux en juillet 2022.
7 - DirectorJosé Mojica MarinsStarsJosé Mojica MarinsTina WohlersNadia FreitasAfter the events of the previous film, Coffin Joe continues to seek a maiden to give him a son. With the help of servant Bruno, he kidnaps six girls from a village. Which one of them will pass his trials of fear?"Cette nuit je m'incarnerai dans ton cadavre" est la suite de "À minuit je posséderai ton âme" (1964), que je n'ai jamais eu l'occasion de voir. La Cinémathèque royale semble ne l'avoir jamais projeté.
Frankenstein brésilien revu par le Marquis de Sade, Nietzsche et Buñuel.
La forme est fortement influencée par le cinéma Novo (par exemple "Le Dieu noir et le Diable blond" en 1964, de Glauber Rocha) : c'est théâtral, exubérant, baroque. Les acteurs grimacent. La post-synchronisation est parfois très médiocre. Le budget est serré.
Peu d'érotisme (quelques nichons ici et là.)
Horreur de foire du Midi, avec araignées et serpents.
Une incursion surréaliste en enfer est impressionnante.
Beaucoup de références catholiques, trop à mon goût (la diatribe athée, répétitive, manque souvent de pertinence.)
Ce n'est pas ma tasse de thé. Je n'ai trouvé dans ce jalon sauvage et ringard de l'horreur brésilien essentiellement qu'une valeur historique. C'est extrêmement daté et situé géographiquement.
L'affiche, trompeuse, est mieux que le film.
Découvert une copie française d'époque en juillet 2022 dans la salle Plateau.
7 - DirectorHoward MorrisStarsJim HuttonDorothy ProvineMilton BerleA mint worker accidentally destroys some money and decides to break in and reprint it, but finds he has some unwanted partners.Agréable pétillante comédie loufoque de cambriolage (qui étaient alors à la mode, à la suite du succès de "Ocean's Eleven" en 1960, ici mixé avec "Un monde fou, fou, fou, fou" de 1963) très bon enfant, colorée, comme une bande dessinée des sixties. Ressemble à un film live de Disney de l'époque ("L'espion aux pattes de velours" en 1965, "Quatre bassets pour un danois" en 1966, "Un amour de Coccinelle" en 1968, "La cane aux œufs d'or" en 1971), mais abordant quelques éléments plus adultes, même si le spectacle, presque familial, ne contient ni obscénité, ni violence. Des développements sont savoureusement délirants, tandis que d'autres sont plus conventionnels.
Le metteur en scène, dont c'est le premier long métrage (et le seul réussi, semble-t-il), venait de réaliser quatre épisodes de "Ma sorcière bien aimée". Lui et les deux scénaristes travailleront pour "La croisière s'amuse". Les acteurs de "Who's Minding the Mint?" étaient principalement connus pour leurs rôles à la télévision.
De longues scènes sont tournées en extérieur à Washington. Elles montrent parfois des endroits moins connus, que je n'avais jamais vus.
La musique enjouée de Lalo Schifrin est proche de son célèbre thème de "Mission Impossible". D'autres passages sont plus easy listening ou rappellent "Les demoiselles de Rochefort" (1967).
J'ai découvert ce léger divertissement injustement oublié dans la salle Plateau en août 2022, en copie belge d'époque en très bon état, aux couleurs parfaitement conservées, ce qui prouve une fois de plus que les soi-disant « restaurations » ne sont en réalité que des numérisations abusives dans la plupart des cas.
gros 8 - DirectorDon SiegelPeter R. HuntRobert Ellis MillerStarsBurt ReynoldsLesley-Anne DownDavid NivenTwo sophisticated jewel thieves join forces to steal $30 million in uncut jewels. Despite a continuous exchange of quips they eventually become romantically involved.Actualisation ratée de "La main au collet" (1955) avec Burt Reynolds en Cary Grant (!!!) et des touches de "La panthère rose" (1963 ; c'est Blake Edwards qui devait réaliser et David Niven joue un rôle important.)
Le résultat, massacré par le producteur David Merrick qui a changé plusieurs fois de scénariste et réalisateur (Peter R. Hunt a remplacé Don Siegel qui est ensuite revenu, mais ce serait Robert Ellis Miller qui a dirigé la fin), a surtout une allure de série télé des années '80 (je pense à "L'amour du risque" par exemple.)
Les visites d'Amsterdam et de l'aéroport d'Anvers (où les annonces de l'aéroport ne prononcent pas le "s") sont particulièrement navrantes.
Les personnages assistent à un vrai match entre Björn Borg et Jimmy Connors à Wimbledon. De bien belles images en 35mm, mais ça ne va pas plus loin.
Pour l'anecdote, en 1994 l'actrice principale jouera la compagne de Charles Bronson dans le dernier "Justicier". Cependant tout le monde sait que ce n'est pas une bonne idée de sortir avec Paul Kersey car les méchants voyous s'acharnent systématiquement sur ses partenaires sexuelles. Il n'est pourtant pas commode.
Je pense avoir vu "Le lion sort ses griffes" à la télévision au milieu des années '80 (je me souvenais vaguement de la propriété du personnage nazi). Le genre de film aux invraisemblances ridicules qui me poussaient à poser des questions. Et mon père me répondait -sérieusement- que j'étais stupide, bon à travailler à La Poste. Je prie pour que cette ordure étouffe seul dans ses excréments.
Vu en août 2022 dans la salle Ledoux une copie belge relativement virée au rouge, peut-être à cause de la canicule, sinon en bon état.
gros 7 - DirectorMarino GirolamiStarsIan McCullochAlexandra Delli ColliSherry BuchananAn expedition in the East Indies, encounters not only the cannibals they were looking for, but also an evil scientist and his zombie army.J'avais découvert ce produit du gros bis italien vers 2007 au Shell, lors des soirées bis à l'époque programmées par Bruno Forzani. Fatigué, j'avais dormi pendant une grande partie et étais sorti déçu par la fin abrupte peu satisfaisante et le recyclage des décors de "Zombi 2 ; L'enfer des zombies" (1979) de Lucio Fulci, œuvre indéniablement supérieure. Je l'avais noté "7".
Quinze ans plus tard, je redécouvre une savoureuse pépite de l'exploitation qui, derrière une mise en scène classique, comme dans le bon cinéma de genre italien (notamment les films d'aventures et péplums) des années '50/60, allie bien sûr "Zombi 2", mais également deux réalisations de Sergio Martino : "La montagne du dieu cannibale" (1978) et "Le continent des hommes-poissons" (1979).
Il y a de la femme à poil et de la tripaille, avec des asticots. Et même une dose de racisme colonial bon enfant.
Le premier tiers est situé à New York, un New York humide et gris où tombe une fine pluie froide.
Ce nanar racé est mis en scène par un vétéran du bis italien : le père du réalisateur Enzo G. Castellari. Il est connu notamment pour des poliziotteschi et des comédies érotiques.
Revu une copie en français (doublage suranné que je trouve charmant, avec amusants accents ridicules des sauvages, à la Michel Leeb) non-sous-titré, dans la salle Ledoux, en août 2022.
J'augmente ma note de "7" à "8". - DirectorAndré AntoineLéonard AntoineStarsAndrée BrabantMax FlorrPhilippe GarnierLe troisième film d'André Antoine est une rareté oubliée qui a été récemment restaurée par la Cinémathèque française, puis numérisée avec Bologne.
Une des principales innovations apportées par le « naturaliste » André Antoine est le tournage en décors réels où il filme simplement les habitants au naturel. Lors de la projection, j'ai directement eu des soupçons car on ne voit jamais de patrimoine historique de Guernesey, ni la ville de Saint-Pierre-Port ; aucun élément identifiable. D'après ma vérification, "Les travailleurs de la mer" a été réalisé, en réalité, en Bretagne. Ce qui rend le résultat beaucoup moins authentique. Je rappelle que les îles anglo-normandes sont notamment anglophones et anglicanes.
Déjà pour son premier film "Les frères corses" (œuvre invisible en Belgique, mais la Cinémathèque française projette occasionnellement sa copie), les extérieurs se déroulant en Corse ont été tournés dans la forêt de Fontainebleau, contre la volonté d'Antoine.
"Les travailleurs de la mer" est une adaptation d'un roman de Victor Hugo (qui s'est exilé à Jersey de 1852 à '55, puis à Guernesey, jusqu'en '70), à la narration pas toujours limpide (j'ai confondu deux personnages.)
La mise en scène est dans la moyenne supérieure pour un film de début 1918, mais j'ai préféré le précédent du cinéaste "Le coupable" (1917) qui a un peu moins mal vieilli.
Quant à "L'hirondelle et la mésange", c'est surestimé.
Découvert en DCP dans la salle Plateau, en septembre 2022.
8 - DirectorSydney PollackStarsHarrison FordJulia OrmondGreg KinnearAn ugly duckling having undergone a remarkable change, still harbors feelings for her crush: a carefree playboy, but not before his business-focused brother has something to say about it.Remake imbuvable du Billy Wilder de 1954, avec l'espiègle Audrey Hepburn, que j'aurais vu il y a une grosse vingtaine d'années (?). Celui-là à la base était-il déjà surestimé, voire raté ? Je ne m'en souviens plus. Il semble qu'il était déjà idiot (avec la jeune femme naïve amoureuse d'un fils à papa bon à rien), mais de surcroît le concept a mal vieilli.
Malgré son casting improbable (Harrison Ford, Richard Crenna, Fanny Ardant, Valérie Lemercier et ... Patrick Bruel, haïssable comme toujours) son tournage à New York (gaspillé) et Paris (pour touristes) et son réalisateur habituellement compétent, celui-ci est un navet, un vrai qui ennuie et met de mauvaise humeur.
On suit une naïve sans personnalité (certes jolie) embrasser les mecs les plus cons, mais friqués. Je suppose que cela ne reflète pas la réalité, et en conséquence ce film est donc misogyne et « sexiste » puisqu'il donne une image négative de la femme qui, sans nul doute, je le répète, ne reflète aucunement la réalité. La femme n'est bien sûr pas attirée sexuellement par l'argent. (Même si l'ensemble de mes observations le confirment.)
Sabrina est plus désirable au début du film avec ses lunettes et cheveux longs qu'à son retour de voyage initiatique (son passage au lit avec Patrick Bruel, photographe pour le magazine "Vogue"... Ne riez pas !), avec ses cheveux courts et ses robes de pétasse. La morale du film est donc que pour séduire les hommes riches, il faut se conformer aux normes publicitaires BCBG. Plus je réfléchis et plus je pense que ce film est une merde.
Ce n'est qu'au dernier tiers que j'ai compris que l'épouse du personnage masculin principal n'est pas son épouse, mais sa mère, tandis que celui que je pensais être son fils n'est pas son fils, mais son frère. L'acteur, fort raide, qui était déjà vieux dans le troisième "Indy", est indiscutablement trop âgé (52 ans) pour le rôle. La relation avec sa partenaire, dont il pourrait être le père vieillissant, est flippante, ce qui est encore renforcé par le fait que le scénario présente cette particularité comme normale.
À l'origine, le couple devait être incarné par Winona Ryder et Tom Cruise, ce qui aurait mieux fonctionné.
À sauver la photographie, ici assez terne, de Giuseppe Rotunno ("Le guépard" en 1963, "Fellini Roma" en 1972, "Popeye" en 1980), pour son avant-dernier tournage, à passé 70 ans.
Découvert dans la salle Plateau une copie belge à l'état quasiment neuf (ce qui, en passant, prouve encore une fois l'abus des soi-disant « restaurations »), en septembre 2022.
petit 4 - DirectorJack SmightStarsJan-Michael VincentGeorge PeppardDominique SandaIn a post-apocalyptic world, a group of survivors travel and find other settlements in huge custom designed all terrain vehicles.Précurseur des films d'exploitation post-apocalyptiques, "Damnation Alley"/"Les survivants de la fin du monde" a pour particularité d'avoir été produit par le même studio et en même temps que "La guerre des étoiles". En conséquence, les deux blockbusters partagent quelques éléments comme des décors, l'esthétique de certains accessoires, le spectre colorimétrique, l'étalonnage et la matière de la pellicule, ce qui sans doute s'est perdu, a été gommé, atténué, au fil des restaurations et numérisations (j'ai eu la grande chance de voir les deux en copie d'origine.)
Malgré le budget confortable, les effets spéciaux sont artisanaux, maladroits, pour le dire avec indulgence. Très inférieurs à la perfection de ceux de "Star Wars".
Sans le talent, les lumières colorées et la mise en scène époustouflante de George Lucas.
Le casting bigarré est surprenant : Jan-Michael Vincent (l'élève de Charles Bronson dans "Le flingueur"/"The Mechanic" de Michael Winner, en 1972, dans lequel il jouait déjà le rôle d'un motard tout-terrain, activité très à la mode pendant les seventies. Il est surtout connu pour "Supercopter", série de 1984 à 1987), George Peppard avant "Battle Beyond the Stars"/"Les mercenaires de l'espace" (1980) et "The A-Team"/"L'agence tous risques" (1983-87), ici moins cabotin et... Dominique Sanda, la modèle de Robert Bresson, l'actrice de Vittorio De Sica, John Huston ou Jacques Demy, gaspillée dans un rôle de potiche. Les personnages n'ont aucune épaisseur.
Réalisé par Jack Smight ("Airport 1975", "La bataille de Midway"), "Damnation Alley" prend la forme d'un road-movie épisodique entre la Californie et Albany, petite ville de l'État de New York, en passant par Las Vegas (composé de cinq bâtiments), Salt Lake City infesté de cafards géants et Détroit. Et la fameuse "Damnation Alley" dont on parle beaucoup, mais qui ne sera finalement qu'un pétard mouillé, gâché.
La fin niaise est ridicule, achevant l'impression de film bâclé et raté. En fin de compte, le résultat ressemble plutôt à un pilote de feuilleton télévisé (on pense à "V"), avec ses deux futurs acteurs de série populaire des années '80.
Les veinards qui l'ont vu avec un regard naïf, entre huit et treize ans, ont été bouleversés et l'ont idéalisé.
Cela reste globalement plaisant, charmant. Et supérieur par exemple au navet "Terminus" (1987) avec Johnny Hallyday.
Découvert une copie d'origine en très bon état, seulement sous-titrée en français, en octobre 2022 dans la salle Ledoux.
8 - DirectorAndré HunebelleStarsJean MaraisLouis de FunèsMylène DemongeotThe best men of France - a brave journalist and an extremely energetic commissioner - attack the trail of a mysterious criminal mastermind.Cette interprétation comique du personnage fait la liaison entre les "Dr. Mabuse" du début des sixties et le "Diabolik" (1968) de Mario Bava, produit par Dino De Laurentiis.
"Fantomas" abuse des poursuites et cascades comme les James Bond (le troisième venait de sortir) et surtout "Un monde fou, fou, fou, fou" (1963).
Ces invraissemblables péripéties de bandes dessinées rappellent aussi le ton des "Tif et Tondu" scénarisés par Maurice Rosy.
Avec l'irrésistible Louis de Funès au début de sa reconnaissance (même si il était déjà âgé de 49 ans), pas encore cabotin, Jean Marais, Mylène Demongeot et Robert Dalban. Trop courte apparition de Philippe Castelli.
Quelques piques mysogynes sont particulièrement réjouissantes.
C'est ultra-léger et immédiatement oublié (j'avais d'ailleurs complètement oublié l'avoir déjà vu, à la télévision il y a très très longtemps, je dirais vers '82), mais ce bonbon est divertissant, ce qui n'est que trop rare dans notre sinistre monde.
Il y a eu deux suites, que je ne me souviens pas avoir vues.
Vu dans la salle Ledoux en novembre 2022.
9 - DirectorJohn Patrick ShanleyStarsTom HanksMeg RyanLloyd BridgesWhen a hypochondriac learns that he is dying, he accepts an offer to throw himself in a volcano at a tropical island, and along the way there, learns to truly live.Tardive production Amblin oubliée, le décalé "Joe contre le volcan" commence très bien, avec un jouissif humour radicalement cynique de bande dessinée underground à la "Mad" ou "Fluide glacial".
C'est singulier, corrosif, pertinent, délirant, drôle, plein d'inattendus.
Malheureusement, la seconde moitié, qui se transforme en vulgaire comédie romantique kitsch, est totalement convenue, mièvre et même stupide. Vraiment dommage.
Découvert dans la salle Ledoux en novembre 2022.
7 - DirectorWalter HillStarsBruce WillisBruce DernWilliam SandersonA drifting gunslinger-for-hire finds himself in the middle of an ongoing war between the Irish and Italian mafia in a Prohibition era ghost town."Dernier recours"/"Last Man Standing" est un peu le "Mort ou vif"/"The Quick and the Dead" (le Sam Raimi sorti un an et demi plus tôt) de Walter Hill, qui a réalisé de petits chefs-d'œuvre ("The Driver" en 1978, "The Warriors" en 1979 ou "Southern Comfort" en 1981), mais aussi des produits insignifiants comme "Les pilleurs"/"Trepass" (1992). Celui-ci est dans la même veine.
Tout est caricatural, superficiel, vide. Dans un décor de fantaisie totalement invraisemblable (artificiel, aux limites du surréalisme) de ville fantôme minimaliste, avec commerçants sans client, deux gangs, composé de quantité de personnages sans épaisseur mais en costume trois pièces en plein désert étouffant, s'entretuent. Un tueur invincible en cavale, également impeccablement habillé, y fait escale et séduit les trois femmes du bled, ce qui vexe les caïds.
Cette tentative de mixer western et film noir (en réalité une nouvelle variation de "Le Garde du corps"/"Yōjinbō" -1961- d'Akira Kurosawa, déjà adapté par Sergio Leone dans son premier western "Pour une poignée de dollars" en 1964), ressemble à une bande dessinée. Au ton presque parodique, ce qui est encore renforcé par le jeu outrancier de Christopher Walken.
La réalisation monotone n'est pas suffisamment intéressante pour transcender le scénario rachitique.
Un bon dialogue, l'une ou l'autre mises en scène atmosphériques trop léchées, au ton distant, et trois ou quatre scènes d'action efficaces, à la Sam Peckinpah (dont Walter Hill fut l'assistant), ne sauvent pas le résultat, presqu'un exercice de style sans âme, de l'indifférence polie du spectateur, qui pense à tout ce qu'il aurait dû faire (la vaisselle, ranger, aller manger des boulettes végétariennes chez IKEA) plutôt que payer pour s'engourdir.
En outre, l'étalonnage sépia-orange pour faire western est rapidement lassant.
À signaler : de nombreux fondus enchaînés (en fait, des coupes par le cinéaste dans le but de dynamiser le récit... Ces coupures déroutent le spectateur.)
Placements de produit pour de l'alcool.
Nombreuses références catholiques.
Découvert une copie d'époque en parfait état, dans la salle Plateau en novembre 2022.
petit 7 - DirectorOtar IosselianiStarsGela KandelakiGogi ChkheidzeJansug KakhidzeA carefree young percussionist roams the streets of Tbilisi, interacting with friends and strangers alike, and tries to avoid responsibilities.Typique exemple des nouvelles vagues des pays de l'Est, on retrouve l'admirable photographie et la mise en scène réfléchie, mais aussi un acteur qui semble avoir 35 ans (IMDb m'informe qu'il en avait trente) et, pourtant, joue le rôle d'un jeune homme insouciant et séduisant, un adolescent attardé. Ses amis ont tous l'air quadragénaires et ressemblent plus à des syndicalistes ouvriers qu'à des musiciens d'un orchestre symphonique d'une capitale. Cela fume et picole sec dans les rues, préservées par le communisme (ce qui contraste fortement avec Bruxelles, le Flamand, balourd petit bourgeois, n'ayant aucune notion du beau, de l'harmonieux, de l'authentique), de Tbilissi, où la vie était douce, sans allochtones qui pourrissent l'ambiance.
Il ne se passe pas grand chose, le personnage principal, un dragueur, papillonne d'une prétendante à une ex, puis une conquête et rebelote, entre deux conversations inintéressantes, trop partiellement sous-titrées.
Une spectatrice a affirmé que la langue employée pour les dialogues est majoritairement le russe.
Je l'ai vu deux ou trois fois, la première à l'Écran total vers 2001. Je l'ai revu une ou deux fois à la cinémathèque royale et l'avais noté "9" sans doute parce que je m'étais endormi et à cause de la photographie excellente, en plus de la fin bien trouvée. Mais ayant encore dormi devant cette œuvre aux vertus manifestement soporifiques, une douzaine d'années plus tard, je descends ma note à "8".
Revu dans la salle Plateau en novembre 2022 une copie d'époque parfaitement conservée (mais au sous-titrage insuffisant comme mentionné ci-dessus.)
À revoir avec un meilleur sous-titrage.
"Il était un merle chanteur" gagnerait à être regardé deux fois à la suite (pas après une dizaine d'années), ce qui est facilité par sa courte durée. - DirectorGábor BódyStarsSándor CsutorosGyörgy CserhalmiAndrás FeketeThe film commemorates the Hungarian emigration of the forties. Its history takes place in the last days of the American Civil War and shows the different fates of three different characters, the rationalist, the fatalist and the romantic.Un western hongrois dans une forme à la pré-Guy Maddin (une quinzaine d'années avant !), gratuitement expérimental. Il s'agit de pose artistique creuse, enrobée de théories avant-gardistes, proches de l'art conceptuel.
L'action est située au milieu du 19ème siècle et le réalisateur tente de reconstituer une technique de cinéma de l'époque, alors que le cinéma n'existait pas encore. Il faudrait lui apprendre que les mouvements de caméra ne sont apparus, timidement, qu'à la moitié des années 1910.
Beaucoup trop long, lassant sur la longueur.
Sa distanciation maladroite m'a rappelé le western parodique raté d'Adolfas Mekas "The Double-Barrelled Detective Story" (1965), en pire.
J'ai découvert dans la salle Ledoux en novembre 2022 une excellente numérisation de 2019, au résultat proche de la pellicule, par le Hungarian Film Institute.
gros 3 - DirectorHenri ColpiStarsAlida ValliGeorges WilsonCharles BlavetteA Parisian café owner believes her long lost husband has returned but the man suffers from amnesia.Premier film de Henri Colpi, monteur des débuts de carrière d'Alain Resnais et Agnès Varda (notamment de "La Pointe Courte".)
Malgré une jolie photographie (par l'inegal Marcel Weiss), en noir et blanc panoramique, typique de l'époque ("Les 400 coups", "L'avventura") et une forme qui rappelle "Hiroshima mon amour", déjà scénarisé par Marguerite Duras et monté par Colpi, je n'adhère pas au point de départ : un membre de la famille ou un époux avec qui on a vécu plusieurs années reste reconnaissable après 16 ans, grâce à des caractéristiques physiques. Dans le doute, la police pourrait enquêter. Bref, je ne crois pas une seconde à ce qui est raconté. Cet artifice passerait éventuellement dans un giallo, mais pas dans un drame d'auteur.
C'est dans "Une aussi longue absence" que l'on entend "Trois petites notes de musique", écrit par le réalisateur sur une musique de Georges Delerue et chanté par non pas Jeanne Moreau (erreur), mais Cora Vaucaire.
Vu a la cinémathèque royale vers 2010 (?), je l'avais noté "7". Revu la même copie d'époque, en très bon état, dans la salle Ledoux en décembre 2022, je confirme ma note.
À noter que l'aspect brut du grain en 35mm semble avoir été gommé lors de la numérisation.
Deux ans plus tard, le cinéaste réalise en Roumanie son film majeur "Codine", qui n'est jamais projeté en Gerbique. - DirectorRuben ÖstlundStarsAnas AbdirahmanSebastian BlyckertYannick DiakitéAn astute observation based on real cases of bullying. In central Gothenburg, Sweden, a group of boys, aged 12-14, robbed other children on about 40 occasions between 2006 and 2008. The thieves used an elaborate scheme called the 'little brother number' or 'brother trick', involving advanced role-play and gang rhetoric rather than physical violence.Du Haneke en Suède (Göteborg) qui décrit méticuleusement comment l'importation de la « multiculturalité » détruit les peuples autochtones et leur culture.
Les autorités de la « démocratie » sont complices, comme les fourbes Flamoutchs, ou indifférentes.
Aussi, pertinente illustration du concept de « bon flic / mauvais flic » dont notre société abuse notamment via les avocats pro deo (qui ne font que rassurer le mouton sur le chemin de l'abattoir) ou dans les CPAS, premiers employeurs de cette racaille trop heureuse de saisir tous les prétextes pour humilier le Blanc déshérité, le plus fragile, avec les encouragements de la bourgeoisie, notamment l'hypocrite bourgeoisie « de gauche ».
Difficile de ne pas m'identifier au musicien (d'origine asiatique) dont l'instrument est dégradé par la vermine.
Découvert cette œuvre courageuse dans la salle Ledoux en décembre 2022.
gros 9 - DirectorJean-Marie PoiréStarsAnémoneJosiane BalaskoMarie-Anne ChazelTwo neurotics, working for a suicide hotline on the night of Christmas Eve, get caught up in a catastrophe when a pregnant woman, her abusive boyfriend, and a transvestite visit their office.Vu pour la première fois en 35mm dans la salle Ledoux en décembre 2016. Je ne l'avais plus revu depuis un fichier téléchargé sur mon iMac G4 fin 2002.
Ce qui m'a plus le plus surpris est de constater que Thierry Lhermite et compagnie sont devenus plus jeunes que moi.
L'autre élément frappant est le soin du travail des lumières et des couleurs, même dans une comédie franchouillarde.
Sinon, cela reste grossier et porté sur le sexe, avec notamment Lhermite qui trompe sa femme ou des interrogations sur la taille de son pénis. Anémone est vraiment très séduisante en sainte-nitouche. Josiane Balasko n'était pas encore la petite grosse qu'elle est rapidement devenue. Ici elle ressemble même un peu à H. A.
Néanmoins toujours aussi amusant. Dommage que l'on connaît le film par cœur, qu'il est trop court et qu'il n'a pas eu de suite, car les personnages sont très attachants.
On voit une affiche du "Justicier dans la ville 2" et on danse sur "Destinés", musique des "Sous-doués en vacances".
Il faudrait tenter de revoir l'enregistrement de la pièce de théâtre. Je me souviens que c'était encore plus savoureux. (Pourtant, je n'aime pas le théâtre.)
gros 9
Revu au même endroit en décembre 2022. La copie a viré par endroits au rosé-sépia brunâtre et accuse quelques sautes gênantes.
Je suis définitivement amoureux d'Anémone, qui entre-temps est devenue une bourgeoise acariâtre et est morte.