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- DirectorWilliam Peter BlattyStarsGeorge C. ScottEd FlandersBrad DourifA police lieutenant uncovers more than he bargained for as his investigation of a series of murders, which have all the hallmarks of the deceased Gemini serial killer, leads him to question the patients of a psychiatric ward.Derrick contre un serial-killer aux pouvoirs surnaturels. Artificiellement relié au film "L'Exorciste". Avec d'insupportables monologues à la Alexandre Sokourov.
Importante déception que "L'Exorciste III" que je découvre finalement plus de trente ans après sa sortie, alors que j'avais enregistré les deux premiers en VHS au milieu des années 1980.
J'avais régulièrement lu que ce film, loin d'être un chef-d'œuvre, était intéressant à plusieurs niveaux. Ce n'est pas du tout le cas. Ce n'est pas parce que c'est terriblement ennuyeux que ça serait, en conséquence, « intelligent ».
Pour commencer, n'ayant plus revu le premier depuis une grosse dizaine d'années, je ne me rappelais plus très bien des personnages. De surcroît, il y en a de nouveaux et ils sont souvent appelés par leur nom ou prénom, ce qui devient rapidement confus. En fait, il faut avoir revu le premier récemment, sous peine de ne pas comprendre un élément très important. Tant pis.
Le personnage principal, le flic, est visiblement trop vieux. En fait, il n'a que 62 ans, mais en paraît dix de plus. Avec la lenteur du rythme et les couleurs ternes, on nage en plein Derrick.
Cela n'est pas vraiment la suite de "L'Exorciste", mais plutôt un thriller dit psychogique (qui annonce "Le silence des agneaux"), avec un tueur surnaturel qui passe d'un corps à l'autre. C'est alambiqué et grotesque. À la fin, il y a un exorcisme qui sort de nulle part. Et je doute que le méchant soit vaincu car il semblait invincible.
C'est très très bavard, avec de longs monologues creux, pénibles et lourds. Qui exigent une attention disproportionnée. Le tout est lié à la sauce bondieuseries catholiques de brocante, ce qui achève de rendre "L'Exorciste 3" désagréable et antipathique.
Le point positif est que c'est filmé sans style, mais professionnellement, comme un téléfilm correct de l'époque. Et il y a deux ou trois bonnes idées visuelles. Pas plus.
À noter qu'une version "director's cut" titrée "L'Exorciste III : Legion", à base d'une VHS de la version originale, sans la scène finale d'exorcisme, est sortie en 2016.
L'audacieux, expérimental, arty, onirique et soigné "L'Exorciste 2, L'hérétique" était très largement supérieur, malgré sa mauvaise réputation injustifiée.
Découvert en copie belge d'origine bien conservée dans la salle Ledoux en juin 2021.
4 - DirectorNeil LaButeStarsNicolas CageEllen BurstynLeelee SobieskiA sheriff investigating the disappearance of a young girl from a small island discovers there's a larger mystery to solve among the island's secretive, neo-pagan community.Je l'ai découvert dans la salle Ledoux en juillet 2021 dans de mauvaises conditions, puisque j'avais subi une insomnie et étais proche de la chute de tension.
J'ai d'abord été heureusement surpris car ce n'était pas aussi mauvais que je le redoutais (il s'agit d'une production Nu Image, comme le hideux "Shark Attack" en 1999). Le problème est qu'il est impossible d'égaler la qualité d'un chef-d'œuvre parfait, dont l'alchimie est impossible à reproduire.
Il s'agit en réalité d'une variation sans corps dénudé ni musique folk, influencée par David Lynch (notamment la musique d'Angelo Badalamenti. Et l'action déplacée au nord-ouest des États-Unis, comme"Twin Peaks") avec une photographie de Paul Sarossy (chef opérateur d'Atom Egoyan, notamment d'"Exotica" en 1994) qui rappelle notamment les Tarantino. Le résultat est moins singulier qu'en Écosse, avec sa musique, ses couleurs, ses paysages. Ici tout est affadi, aseptisé.
Le cinéaste Neil LaBute, qui s'intéresse aux absurdités et outrances du féminisme, transfère le thème religieux de l'œuvre originale, vers une métaphore de la société contemporaine. Évidemment, ce propos n'a pas plu aux bobos, ni aux féministes qui s'estiment à la pointe du progrès et du bon goût.
Le monde de l'île est ici plus surréaliste, moins organique, un peu comme le pays des merveilles d'Alice ou celui du magicien d'Oz.
Beaucoup de scènes tournées, parmi les plus violentes et malsaines, ont été auto-censurées, y-compris dans la version soi-disant « non-censurée » sortie en DVD. C'est dommage.
Nicholas Cage fait l'ahuri pendant toute la longueur, ce qui est comique. Pour lui, il s'agit d'une « comédie noire ».
Il est question de sorcières de Salem qui se sont réfugiées sur l'île, mais c'est impossible car à l'époque de l'affaire de Salem (banlieue de Boston), le nord-ouest était situé dans des territoires lointains et inexplorés, qui le resteront encore pendant 150 ans ! Il s'agit d'une confusion avec l'autre ville de Salem, plus récente. Neil LaBute semble avoir brossé ses cours de géographie et d'histoire.
C'est tourné sur une petite île canadienne, proche de Vancouver, à quelques centaines de mètres de la frontière américaine.
Il y a de bonne idées, même si l'ensemble manque de finesse, mais peu à peu cela ressemble de plus en plus à l'original, en moins bon, et, à mesure que l'on se dirige vers la conclusion, il a de moins en moins de surprise. Forcément, c'est prévisible. Comme de surcroît c'est bavard et lent, le spectateur s'ennuie de plus en plus.
En fait, plus le film avançait et plus je me sentais physiquement mal, mais mon état de santé est le principal responsable.
petit 8 + 1 = petit 9 - DirectorWilliam DearStarsJohn LithgowMelinda DillonMargaret LangrickThe Henderson family adopt a friendly Sasquatch but have a hard time trying to keep the legend of 'Bigfoot' a secret.Vu à la télévision vers 1989 et revu en 35mm à la Cinémathèque royale en juillet 2021. J'ai conservé le même avis, malgré les années, les études, l'expérience etc. Même si "Bigfoot" est parfois drôle, c'est décevant.
Ce n'est pas le meilleur Amblin (Trois ans plus tôt, "Gremlins" était moins guimauve.)
Ce E.T. version gorille est une spielberguerie dans son côté péjoratif : c'est écoeurant avec plein de bons sentiments humanistes sur-soulignés. Notamment par des omniprésents violons et de la musique disneyenne à la "Fantasia".
Il y a une grosse louche de propagande écolo (pour le végétarisme et contre la chasse.)
On retrouve toutes les grosses ficelles comme l'inévitable méchant et les courses-poursuites, ajoutées pour rallonger la sauce (Le réalisateur s'était fait connaître deux ans plus tôt par un hilarant épisode, donc plus court, de la série télé "Histoires fantastiques"). Le résultat de ce trop long métrage est prévisible. Seul un moins de treize ans pourrait vraiment entrer dans le film, mais je n'y emmènerais pas les enfants car c'est parfois trop vulgaire.
Dans le même genre, "Edward aux mains d'argent" (1990) sera infiniment supérieur.
Il y a un recyclage des codes de la sitcom des années '80, surtout une forte inspiration d'"Alf" (1986). "Bigfoot" donne surtout envie de revoir cette série télé.
Le positif est qu'il y a indéniablement un charme Amblin. Techniquement, c'est de niveau professionnel. Le maquillage du gorille par Rick Baker a été récompensé par un Oscar, il y a une jolie matte-painting et surtout beaucoup de décors naturels (forêts près de Seattle, mais aussi de sa banlieue pavillonnaire.)
gros 7 - DirectorPhilip RidleyStarsBrendan FraserAshley JuddViggo MortensenA young man who has spent his life as a member of an ultraconservative Christian cult loses his parents and becomes disoriented, wandering into a forest and meeting a coffin transporter, a caring woman, her mute boyfriend, and his mother.Je n'avais déjà que très moyennement apprécié "The Reflecting Skin" (1990), long métrage précédent du réalisateur, dans lequel il était déjà question de sorcière.
Photographie et musique de qualité.
Malheureusement, le scénario, bavard et théâtral à la Tenessee Williams, utilise très lourdement un contexte chrétien hyper-égaré (avec notamment panthéisme et automutilation) et des facilités voyantes (Pourquoi accueillir si gentiment ce nouveau, plutôt que d'appeler une ambulance ?) Ou des tentatives ratées d'introduction d'éléments de conte, comme l'invraisemblable grotte décorée de peintures. En outre, on devine comment tout ça va se terminer, mais on n'imagine pas que la conclusion sera si grotesque. Les personnages sont d'une extrême bêtise car ils ne voient rien arriver, contrairement au spectateur.
Les décors extérieurs sont en réalité situés en Allemagne. C'est coproduit par la Flandre, ce qui vaut une inutile apparition de Josse de Pauw à la fin.
Ça se veut arty et décalé, mais ça n'atteint pas la cheville de "Twin Peaks".
Placements de produits pour des alcools.
Découvert en juillet 2021 une copie d'origine à l'état quasiment neuf, dans la salle Ledoux.
4 (J'aurais moins bien noté sans la photographie et certains sons.) - DirectorJoe DanteStarsEthan HawkeRiver PhoenixBobby FiteA boy obsessed with '50s sci-fi movies about aliens has a recurring dream about a blueprint of some kind, which he draws for his inventor friend. With the help of a third kid, they follow it and build themselves a spaceship. Now what?Réalisé par Joe Dante dans la foulée de son chef-d'œuvre "Gremlins", on retrouve le même grain sombre qui se reflète dans certaines parties de l'argument.
En raison de contraintes du studio qui exigeait de sortir le film pour l'été, la post-production, notamment le montage, a été bâclée.
petit 9 - DirectorDon BluthStarsPat HingleGabriel DamonHelen ShaverAn orphaned brontosaurus teams up with other young dinosaurs in order to reunite with their families in a valley.Si l'animation, de qualité supérieure (avec des dégradés très coucher de soleil au pastel), propose quelques intenses séquences (tremblement de terre, irruption volcanique) et des images sous-marines fort joliment travaillées, la narration est malheureusement extrêmement convenue, avec pour moteur un fond de croyance new-age.
C'est donc à voir avant treize ans, mais l'idéologie derrière le film est incompatible avec l'éducation islamique.
Produit par Spielberg et Lucas, c'est réalisé dans un studio à Dublin.
Gros 7 - DirectorAgnès JaouiStarsAnne AlvaroJean-Pierre BacriAlain ChabatThe lives of 6 people over 35 in Rouen, France, and their relationship to each other.Vu à sa sortie et avais été très enthousiasmé.
Revu en août 2021 dans la salle Ledoux.
Comme dans mon souvenir, une très réussie illustration des observations du sociologue Pierre Bourdieu. Avec un scénario à la Woody Allen.
Mais il s'agit aussi d'un étalage des normes sociales, surtout sexuelles, de l'époque. Et d'une propagande du point de vue féministe. Il semble aujourd'hui étonnant de constater l'absence de personnes « racisées » et bénéficiant donc de discrimination positive.
Ça a un peu vieilli. Un café où les précaires se retrouvent fréquemment serait un élément encore moins réaliste vingt ans plus tard, alors que les conditions de vie se sont encore durcies.
Les personnages sont trop stéréotypés. Il y a des facilités de scénario comme des coïncidences artificielles et une fin trop ouverte. Un élément inattendu qui ferait déraper cette mécanique trop bien huilée serait bienvenu.
Je lis que ce serait censé se passer à Rouen, mais ça ne se voit pas du tout. C'est juste une question de subventions et facilités de production.
Des placements de produits, notamment pour des alcools.
"Le goût des autres" a peut-être été surestimé à l'époque car cela ne vaut pas l'extraordinaire travail du couple pour Alain Resnais (le diptyque "Smoking"/"No Smoking" et "On connaît la chanson"). D'ailleurs, leurs films depuis sont passés relativement inaperçus.
Néanmoins, j'ai souvent ri, ce qui n'est pas si fréquent.
À programmer avec "La sociologie est un sport de combat" (2001) de Pierre Carles.
9 - DirectorMarc AllégretStarsJosephine BakerJean GabinPierre LarqueyZou Zou tries to help her childhood friend prove his innocence after he's accused of murder.Principale production mettant en scène la chanteuse et danseuse métisse Josephine Baker. Le rôle masculin est tenu par Jean Gabin encore débutant. Autour, une ribambelle de cabotins déclament quelques mots d'auteur, parfois amusants.
Cela ressemble aux petites productions hollywoodiennes d'avant le code Hays, avec des rebondissements rocambolesques. Et un scénario lourdingue et bâclé.
Mais le dernier quart d'heure transforme "Zouzou" en comédie musicale à la Busby Berkeley et présente quelques décors monumentaux créatifs.
8, en considérant l'année et le caractère légèrement unique. - DirectorPrinceMichael BallhausStarsPrinceJerome BentonKristin Scott ThomasTwo con artist brothers attempt to swindle a soon-to-be wealthy heiress, but things get complicated when one falls in love with her.Je me rappelais très vaguement de l'avoir vu il y a très longtemps à la télévision ou au Musée. Je me rappelais d'un produit avec une certaine originalité qui méritait peut-être d'être revu.
Je confirme la relative singularité de "Under the Cherry Moon" : c'est tourné à la Côte d'Azur, à Nice et même dans les studios de la Victorine. La photographie noir et blanc est très soignée (c'est l'œuvre du grand Michael Ballhaus, chef opérateur d'importants Fassbinder et du "Dracula" de Coppola). Des éléments de costumes ou de décors font référence aux années '20 et au cinéma muet. Il y a même de jolies mise en scène, surtout dans la première moitié. L'esthétique rappelle "Boys Meets Girl" (1984) de Leos Carax et "Naughty Boys" (1984) d'Eric De Kuiper.
Le problème est le scénario creux, ridicule, naïf, affreusement mal écrit, qui n'est qu'un maigre prétexte pour mettre en valeur le réalisateur narcissique et efféminé. En réalité, il tourne un clip à rallonge, interminable.
Il y a un aspect parodique, des tentatives d'humour plus ou moins décalé, vulgaire. Peut-être trop américain, ou noir américain ? De surcroît, la comédie manque de rythme.
On pourrait le qualifier de "style over substance", mais il faudrait alors que le style reste visible jusqu'à la fin, mais malheureusement c'est filmé de plus en plus platement.
Cerise sur le gâteau : plusieurs hommes s'exhibent torse nu avec une croix en or du plus mauvais goût.
La musique ne sauve pas ce navet qui atteint un record de superficialité.
Regardé dans les meilleures conditions en août 2021 dans la salle Ledoux.
3 - DirectorBrad SilberlingStarsBill PullmanChristina RicciCathy MoriartyAn afterlife therapist and his daughter meet a friendly young ghost when they move into a crumbling mansion in order to rid the premises of wicked spirits.Alors que le début, clairement inspiré par Tim Burton et Joe Dante, est prometteur, cette production de Steven Spielberg patine rapidement dans la confusion d'un fantomatique et transparent scénario incohérent, dénué d'enjeu et sans progression, confiné dans un décor de maison hantée de type train fantôme, un manoir victorien s'inspirant de l'architecture art nouveau espagnol de Gaudi, mais qui, en fait, rappelle trop celui de "La famille Addams".
Comme "The Flintstones", produit par Spielberg l'année précédente, une fois l'univers de parc d'attraction ("Jurassic Park" ?) déballé, le film n'a presque plus rien à offrir, hormis un humour qui ne fait pas rire.
Les effets spéciaux numériques, réalisés par le studio de Lucas, sont presque trop parfaits. C'est une des premières utilisations de capture motion, la première pour la totalité d'une personnage principal, donc un jalon historique. Et une démonstration de morphing. Après "The Mask".
Il manque le premier degré poétique du dessin animé original. Ici, le ton est mièvre et maussade.
Il y a des dialogues qui font référence à des éléments trop américains ; en conséquence cela se traduit mal. C'est la catégorie de produit qu'il serait préférable de regarder en version doublée, sinon on sort du film en se fatigant à tenter de comprendre une avalanche de répliques sans sens. Ça m'a assommé et je me suis endormi, alors que je n'étais pas fatigué. J'ai somnolé pendant plus de vingt minutes. Le rythme s'affaiblit après la moitié et l'ensemble est décousu. On passe constamment d'une sous-intrigue à l'autre.
Les meilleurs moments sont un clin d'œil à "Ghostbuster" et une apparition inattendue de Clint Eastwood.
"Casper" est souvent surestimé en raison de la nostalgie de ceux qui l'ont découvert enfant.
Spielberg, qui avait réalisé et produit de bons films et même des chefs-d'œuvre dans les années '70 et '80, s'est affadi et est devenu un marchand d'attractions foraines.
Cette comédie familiale d'Halloween s'adresse essentiellement aux moins de quatorze ans (une sorte de "Beetlejuice" pour enfants à partir de quatre ans), mais ne convient pas du tout à l'éducation du musulman.
Placements de produits, notamment pour la crème glacée H-D.
Je l'avais vu à la télévision vers 1997 et j'avais déjà le même avis à l'époque.
Revu dans les meilleures conditions dans la salle Ledoux en août 2021.
7 - DirectorVera ChytilováStarsJitka NovákováKarel NovakJan SchmidAn experimental retelling of the story of Adam and Eve which then progresses into an allegorical depiction of loss of innocence.Par Vera Chytilová, cinéaste de "Les petites marguerites", une production belge (!) entièrement réalisée en Tchécoslovaquie.
Un film expérimental qui rappelle notamment Stan Brakhage et Maya Deren. Et qui a certainement influencé Eric De Kuiper.
Cela semble aussi inspiré du théâtre expérimental, trop.
C'est censé être dans la vague des Bunuel surréalistes, mais lui faisait plus court. Ici c'est long, répétitif et ennuyeux. "Les fruits du paradis" a tendance à errer, sans direction claire.
C'est un parfait exemple de "style over substance", puisque cette version de la genèse, en plus d'être totalement égarée (ce dont on se doutait), est incompréhensible, n'a aucun sens. Il y a quantité de symboles creux, opaques et abscons.
Ésotérique comme du mauvais Rivette.
On voit une jeune femme pâle, capricieuse et concupiscence, une sorte de Björk, danser comme dans un ballet, dans la nature avec des vêtements colorés. C'est fort élégamment mis en scène, mais ça ne suffit pas.
Sur ces image s'ajoute une musique avant-gardiste progressive qui est un peu envahissante, mais est en fin de compte l'élément le plus intéressant.
C'est la catégorie de films qu'il faudrait revoir pour mieux apprécier, mais qui ne vaut pas cette peine.
La principale collaboratrice sur cette œuvre est Ester Krumbachová, scénariste de "La Fête et les Invités" en 1966 et également costumière et décoratrice sur "Valérie au pays des merveilles" (1970) et surtout sur le chef-d'œuvre "Le marteau des sorcières" (1970) qu'elle a aussi co-scénarisé.
Vu une belle copie d'origine dans la salle Ledoux en août 2021.
gros 4 (Ce film est surestimé.) - DirectorMartin CampbellStarsAntonio BanderasAnthony HopkinsCatherine Zeta-JonesA young thief seeking revenge for his brother's death is trained by the once-great, aging Zorro, who is pursuing his own vengeance.Produit par Steven Spielberg et réalisé par Martin Campbell (après "GoldenEye"), on retrouve le côté puéril du premier, qui est devenu sa marque de fabrique depuis le début des années 1990. Des éléments rappellent "Indiana Jones et le temple maudit", sans atteindre la cheville de ce chef-d'œuvre du genre.
"Le masque de Zorro" s'inspire aussi du western spaghetti (c'est tourné au Mexique) et de la bande dessinée ("Batman" ?)
Il s'agit d'un film de scénario efficace, bourré de clichés et grosses ficelles, bien huilé, qui s'adresse aux onze-douze ans (âge idéal pour le découvrir), tout en tentant de satisfaire l'ensemble de la famille moyenne. Le résultat est forcément prévisible et insipide. Et je passe les énormes invraisemblances, comme Zorro qui retourne tranquillement vivre là où il a été arrêté, avec de l'argent qui semble tomber du ciel. C'est un recyclage superficiel du film de cape et d'épée tendance castagnettes.
La surprise est l'absence de CGI. Il y a surtout des cascades hippiques et une grosse explosion pour épicer le climax.
Le casting propose Antonio Banderas (tête de turc de Hugues Dayez à l'époque), Catherine Zeta-Jones dont la vulgarité semble avoir été un modèle pour bon nombre d'assistantes sociales de CPAS et, le plus enthousiasmant, Anthony Hopkins qui vaut la vision à lui tout seul.
La gestion des figurants est ridicule avec des foules s'agitant de façon très peu naturelle, ce qui passait dans les films de l'âge d'or hollywoodien qui étaient, par nature, artificiels.
Le problème de ce blockbuster aseptisé est son absence de charme qui faisait la saveur des serials autour de 1940 ou les Zorro italiens ou espagnols.
Le même producteur et le même réalisateur feront une suite sept ans plus tard, de mauvaise réputation : "La légende de Zorro". (Attention de ne pas confondre les deux). Sans Anthony Hopkins, je m'abstiendrai de la regarder.
Découvert dans la salle Ledoux en août 2021.
gros 7 - DirectorTom HollandStarsCatherine HicksChris SarandonAlex VincentA struggling single mother unknowingly gifts her son a doll imbued with a serial killer's consciousness.Ce qui distingue ce film d'horreur de la fin des années '80 est que, contrairement aux produits de l'époque ("Evil Dead 2", "Street Trash", "Toxic Avenger"), il ne contient pas de second degré et, surtout, son étalonnage et ses décors poisseux rappellent les œuvres les plus glauques des années '70. C'est tourné à Chicago en hiver et sa misère sociale est omniprésente.
De surcroît, le scénario donne de l'épaisseur aux personnages.
J'avoue avoir été heureusement surpris. J'y ai trouvé des liens avec "Gremlins" (1984). Et "Jeu d'enfant" anticipe "Candyman" (1992). Deux chefs-d'œuvre.
Par contre, il y a une grosse dose de sorcellerie à accepter. Et le personnage masculin principal manque un peu de crédibilité.
La réalisation est relativement efficace. L'action est toujours concentrée au centre du cadre, pour faciliter la diffusion à la télévision et surtout en VHS.
Découvert avec une très belle copie bien conservée dans la salle Ledoux, en août 2021.
gros 9 - DirectorLucio FulciStarsJared MartinLara LambertiUlli ReinthalerThe spirit of a comatose teenage girl possesses the body of a newcomer to her girls boarding school to enact bloody revenge against the elitist, lingerie-clad coeds responsible for her condition.Un Fulci tardif un peu décevant, mais qui contient quelques séquences icôniques, comme celle avec une jeune femme nue couverte d'escargots.
L'action est située à Boston, mais c'est tourné en Yougoslavie. L'absence d'authenticité est clairement palpable.
C'est grand-guignol et grotesque, avec parfois un réjouissant humour caustique.
petit 9 - DirectorJ.J. AbramsStarsElle FanningAJ MichalkaKyle ChandlerDuring the summer of 1979, a group of friends witness a train crash and investigate subsequent unexplained events in their small town.Produit par Spielberg, cet hommage au cinéma produit par Spielberg dans les années 1980 est réussi dans son premier quart, inspiré par les films de Joe Dante, avec des personnages bien écrits. Il est question d'une bande de jeunes adolescents qui tournent un hommage au cinéma de Romero en Super8.
Malheureusement, tout-à-coup cela devient brutalement confus (au point où j'ai d'abord pensé qu'il s'agissait d'un rêve) et très conventionnel. Ennuyeux et sans âme, l'idée de départ étant largement abandonnée. C'est plein d'effets numériques de la boîte de Lucas. Alors, dans ce genre, je préfère le chef-d'œuvre de Bong Joon-ho "The Host"/"Gwoemul" (2006).
petit 8 - DirectorManoel de OliveiraStarsMaria Amélia MattaJorge RollaVarela SilvaRaised in seclusion, a young woman claims her unborn child was conceived through an angel.Une mise en scène d'une grande simplicité et précise à la Bresson/Straub pour une adaptation trop théâtrale d'une pièce de théâtre ambiguë qui fait penser à du Bunuel. Sur le thème de l'hypocrisie religieuse dans la bourgeoisie rurale du Portugal des années 1930. C'est découpé en trois actes comme "Ordet" de Dreyer.
La photographie est de qualité, avec notamment de très jolis roses. Une musique contemporaine d'avant-garde accompagne l'œuvre un peu lourde, fatigante. C'est un peu trop long et assommant dans le dernier tiers.
C'est le deuxième long métrage de fiction après le retour du cinéaste, confiné pendant des décennies dans les courts et les documentaires, désormais retraité de plus de 65 ans.
Vu dans la salle Ledoux en septembre 2021 une très belle copie belge semblant dater des années '90 (sous-titres), quasi-neuve. Ce film n'est pas sorti en France. Et sans doute fort tardivement en Belgique.
gros 8 - DirectorColin EgglestonStarsJohn HargreavesBriony BehetsMike McEwenWhen a suburban couple go camping for the weekend at a remote beach, they discover that nature isn't in an accommodating mood.Un couple, en fin de trentaine et au bord du divorce, part pendant un week-end camper dans la nature, qui en profite pour prendre sa revanche sur l'homme.
Cette fable écolo est un survival australien qui surfe notamment sur les succès de "Les oiseaux" (1963) et "Les dents de la mer" (1975) et annonce "Mad Max" (1979).
Tourné dans un splendide parc naturel. Les effets spéciaux sont parfois fort moyennement réussis, voire un peu ridicules.
Découvert au Nova en septembre 2021 en DCP sans sous-titre, aux visages roses/orangers et aux couleurs chaudes un peu ternes, avec une dominante bleue.
9 (8+1) - DirectorYoshimitsu BannoIshirô HondaStarsAkira YamanouchiToshie KimuraHiroyuki KawaseA toxic, ever-evolving alien life-form from the Dark Gaseous Nebula arrives to consume rampant pollution, threatening to destroy all life in its wake unless Godzilla is able to stop it.Je n'avais vu que deux ou trois Godzilla des années soixante, jamais ceux des années '70 ou '80. C'est donc mon premier Godzilla des années '70.
C'est un Godzilla un peu mou, avec des moments psychédéliques, qui se bat contre un monstre marin particulièrement visqueux.
Découvert en septembre 2021 au Nova en copie 35mm nickel de la Toho, sous-titré en anglais par les deux Japonaises habituelles.
petit 9 - DirectorJohn 'Bud' CardosStarsWilliam ShatnerTiffany BollingWoody StrodeIn rural Arizona, countless killer tarantulas are migrating through a farm town, killing every living thing in their path. The town's veterinarian will do everything in his power to survive the onslaught.Quant à "Kingdom of the Spiders" c'était un fichier de qualité blu-ray, aux couleurs peu respectées. Mais sous-titré en français.
Mais selon moi il s'agit du meilleur "Dents de la mer", même meilleur que "La mort au large".
Je préfère quand le même la première moitié de "Jaws", mais je déteste vraiment la seconde moitié, quand le super-bateau sort de nulle part.
"Kingdom of the Spiders" s'inspire aussi de "Les oiseaux" et même de "La nuit des morts-vivants".
Celui-ci a pour décors naturels l'Arizona.
Avec William Shatner, un des acteurs de "Star Trek".
Musique recyclée de la deuxième saison de la série "La quatrième dimension". Et de la country qui était alors à l'apogée de sa popularité.
petit 10 - DirectorWilliam GirdlerStarsChristopher GeorgeLeslie NielsenLynda Day GeorgeA battle for survival ensues after a group of hikers encounters a chemically imbalanced forest.Revu dans la salle Ledoux en septembre 2021.
C'est non seulement un film d'horreur écolo, mais aussi un film d'aventure dans un parc national de Californie, sur une base de film catastrophe.
Quelques imperfections vers la fin.
9 - DirectorGeorge McCowanStarsRay MillandSam ElliottJoan Van ArkA group of helpless victims celebrate a birthday on an island estate crawling with killer amphibians, birds, insects, and reptiles.Vu en 35mm, sans sous-titre, dans la salle Ledoux en septembre 2021. C'était seulement la seconde fois que le "B à Z" a montré une copie qui ne fait pas partie de la collection de la Cinémathèque royale. Le premier fut le chef-d'œuvre "The Hand" (1981) d'Olivier Stone.
J'avais regardé en diagonale "Frogs" sur YouTube vers 2012.
Techniquement il est plutôt médiocre, tel un film d'exploitation bon marché de l'époque.
Curieusement, "Frogs" semble influencé par Tennessee Williams (c'est tourné en Floride), avec des notes de blaxploitation, à la mode à cette époque, même James Bond s'y était plié.
C'est assez monotone, entre vues de grenouilles, geckos et autres crocodiles qui alternent avec des dialogues familiaux qui m'ont assommé, au point de faire quelques micro-siestes.
Plus grave : trois personnages importants, trois hommes d'environ trente ans, se ressemblent et sont facilement confondus.
8 + 1 (vu l'absence de sous-titre) - DirectorJohn FrankenheimerStarsTalia ShireRobert FoxworthArmand AssanteA government health inspector is dispatched to assess the damage a logging company is causing to a patch of forest claimed by Native Americans, and comes face to face with true terror wreaking havoc in the woods."Prophecy annonce "The Thing" (1982) de John Carpenter.
Malheureusement, par rapport à ce dernier, les effets spéciaux sont moins réussis. Le plus important animal est clairement monté sur roulettes. Ce qui explique la note injustement basse.
Deux éléments rendent ce film attachant :
1) Une belle photographie d'un parc national du Maine.
2) Le personnage principal qui est un éduqué barbu, en proie à des tracas conjugaux, comme dans les bons films d'horreur de l'époque.
Le chef opérateur est Harry Stradling Jr., un des meilleurs de l'époque ("Nos plus belles années" de Sidney Pollack en 1973, "Le merdier" de Ted Post en 1978.)
À noter que quelques scènes d'extérieur sont tournées en studio, à l'ancienne. Le contraste avec les autres, tournées dans la nature, saute aux yeux.
C'est un film d'horreur de série A, réalisé par un cinéaste de l'ancienne génération.
9 - DirectorChino MoyaStarsJohann MyersGéza RöhrigMichael GouldAn otherworldly journey through a Europe in decline - a collection of darkly humorous, fantasy tales about ill-fated characters and doomed fortune.Long métrage anglais par un réalisateur d'origine espagnole, cofinancé par la Wallonie et tourné à Charleroi (je n'ai rien reconnu) et dans différents pays de l'Est, comme l'Estonie ou la Serbie. Certains des décors naturels, notamment de cités sociales post-soviétiques en ruine, sont impressionnants.
Yannick Leroy a supervisé la post-production.
"Undergods" est constitué de trois ou quatre sketches, enrobés d'une esthétique gris-vert qui se complaît dans le glauque, les premier (un voisin enfermé dehors est invité à dormir sur la canapé du couple) et dernier (le précédent mari, disparu depuis quinze ans, s'impose dans le couple actuel de son épouse), féroces satires du couple, étant les plus réussis. Le deuxième, qui m'a fait penser à du Enki Bilal, était moins original et je me suis endormi. Heureusement, je me suis réveillé pour la meilleure partie qui contient notamment une pathétique scène d'ivresse et une jouissive dose de misogynie.
La caméra est souvent instable. La mise en scène semble influencée par celle de Gaspard Noé.
Il y a de nombreuses longueurs, parfois estompées par de la mauvaise musique électronique. Aussi, des personnages auraient pu être approfondis.
Découvert au Nova en septembre 2021.
8 - DirectorAlbert LewinStarsJames MasonAva GardnerNigel PatrickA seductive woman falls in love with a mysterious ship's captain.Éblouissante photographie en couleurs de première qualité.
Si l'argument fantastique peut faire penser, à première vue, à celui de "The Ghost and Mrs. Muir" (1947), on est ici dans un registre plus grotesque et indigeste. Une sorte de salmigondis qui fait une soupe de polythéisme (comme "Malperthuis"), de dogmes chrétiens et d'ultra-romantisme hyper-naïf.
Comme dans beaucoup de mauvais films (exemple : "Un taxi mauve" d'Yves Boisset), on trouve l'artificielle communauté d'expatriés à l'étranger (ici des rentiers anglais dans un bled espagnol) avec surabondance de clichés, comme le matador fils de gitane voyante.
Découvert une copie 35mm, seulement sous-titrée en français, en septembre 2021 dans la salle Ledoux.
7 - DirectorLewis MilestoneStarsFrank SinatraDean MartinSammy Davis Jr.Danny Ocean gathers a group of his World War II compatriots to pull off the ultimate Las Vegas heist. Together the eleven friends plan to rob five Las Vegas casinos in one night.Film de hold-up vieillot avec des acteurs/chanteurs vieillissants aux cheveux teints, généralement en noir. Les dialogues, en partie improvisés, sont datés. Le but du scénario est de faire parader cette bande d'amis (Frank Sinatra, Dean Martin, Sammy Davis JR., ... un groupe nommé "Rat Pack") devant la caméra et de les faire occasionnellement pousser la chansonnette. La bande jouait à l'époque à Las Vegas, donc l'action est située là-bas, même si l'on regrette le peu d'extérieurs. Ça boit et ça fume sans modération.
Ce léger divertissement insouciant du dimanche après-midi pour grand-mère est en réalité plutôt une comédie branchée, mais trop diluée, longuette. Devenue ringarde.
L'exposition est longue, fastidieuse puisqu'il y a plus de dix personnages. C'est laborieux et lent. L'ensemble est ennuyeux à suivre, pour une récompense trop maigre.
Dans le même genre "5 Against the House" (1955) de Phil Karlson avec Kim Novak était, dit-on, supérieur.
Néanmoins, à sauver : de belles couleurs Technicolor. J'ai eu la chance de regarder une copie d'origine 35mm avec quelques griffes, mais aux couleurs parfaitement conservées, dans la salle Ledoux, en octobre 2021.
À signaler : un générique de Saul Bass, correct, mais sans plus.
Le film est resté connu pour son remake plus sérieux et plus réussi "Ocean Eleven" (2001) par Steven Soderbergh, suivi de plusieurs suites.
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